A dix heures et demain, Cedrella était assise sur l’un des canapés du salon en compagnie de son frère aîné, diplômé de Poudlard depuis déjà deux mois. « Ce n’est pas possible, celle-là, toujours en retard, elle s’imagine que le train va l’attendre ? » Cedrella haussa les épaules. Elle avait l’habitude de toujours attendre après sa jeune soeur, pour qui ponctualité rimait avec jamais arrivé. « Si dans cinq minutes elle n’est pas là, tu m’emmènes et tant pis pour elle. » Des pas précipités se firent entendre dans l’escaliers, et Darcy apparue. « Désolée, mon hibou ne voulait plus rentrer dans sa cage ! » Cedrella se leva aussitôt, préférant ne pas répondre à sa jeune soeur. Leur mère vint finalement les rejoindre, un sourire crispé sur le visage. « Cedrella, c’est ton frère qui t’emmènes. Darcy, je m’occupe de toi. » Cedrella ne put empêcher un sourire moqueur de se former sur son visage. Evidemment, leur mère ne pouvait demander à leur frère de prendre Darcy en transplanage d’escorte, ils finiraient tous deux désartibulés dans toute la Grande Bretagne. Ils sortirent tous les quatre, suffisamment loin pour échapper à la limite du sort d’anti transplanage lancé autour de la propriété. « N’oubli pas ton sachet ! » Et après un dernier regard moqueur, Cedrella prit fermement la main de son frère. Presque instantanément, elle apparut devant la gare de King’s Cross. « Merci. » Elle embrassa son frère sur la joue, lui pris sa malle des mains, et avança rapidement pour aller chercher un chariot. Elle ne voulait surtout pas être témoin de l’arrivée de Darcy. Elle agita discrètement sa baguette pour rendre sa valise plus légère, après tout, c’est comme si le semestre avait déjà commencé, ils n’étaient pas à un quart d’heure près. En arrivant près des quais 9 et 10, elle jeta un coup d’oeil rapide autour d’elle afin de vérifier que personne ne la regardait, puis elle se glissa à travers le mur, trouvant l’agitation habituelle d’un jour de rentrée. Elle sortit de la pochette avant de sa malle son écharpe aux couleurs de sa maison et fixa avec fierté son insigne de préfète. En relevant les yeux, Cedrella croisa le regard de Scorpius Malefoy. Le qualifié de meilleur ami était presque une insulte à leur relation, mais c’était pourtant le terme le plus approprié. Elle lui sourit, lui adressant un signe discret. Il était en compagnie de ses parents, que Cedrella n’avait jamais rencontré, et sa bonne éducation lui interdisait d’aller les saluer, surtout que Scorpius n’avait pas l’air de très bonne humeur. Elle continua donc son chemin vers l’avant du Poudlard Express, où elle devait recevoir ses instructions au wagon des préfets.

A peine Darcy avait-elle sentit le contact réconfortant du sol dur sous ses pieds que sa mère lui enfonçait brutalement la tête dans un sachet, qui accueilli aussitôt les restes de son petit déjeuner. Sans un mot, sa mère avait alors pointé sa baguette magique sur le sachet, qui disparu. « Les moldus ont des poubelles, tu sais, pas besoin de prendre le risque de.. » mais sa mère lui avait fait signe de se taire, et Darcy n’insista pas. Elle savait qu’il ne valait mieux pas parler de moldus avec sa mère, celle ci rejetant complètement leur existence. « J'espère que tu as tout. Tu diras à ta sœur que je lui enverrais un colis avec ce dont nous avons parlé dans la semaine. » Darcy leva les yeux au ciel. Elle était persuadée que ce n’était rien d’important et que sa mère voulait juste qu'elle la questionne pour pouvoir lui dire que ce n’était pas ses affaires. « Je me demande pourquoi ils sont partis si vite.. » pour cela, Darcy avait la réponse. « Elle avait certainement honte d’être vu en ma présence, ce n’est pas bon pour sa réputation, d’avoir quelqu'un d’aimable dans sa famille. » elles étaient à présent arrivées près des chariots, où Darcy posa sa lourde malle ainsi que son hibou. « Ça suffit, Darcy. Ta sœur sait ce qui est bon de faire pour la survie des sang purs et d’une élite sociale, tu devrais prendre exemple sur elle au lieu d’être jalouse. » Darcy regarda sa mère, choquée. « Je ne suis pas jalouse d’elle, elle.. » sa mère s’arrêta, l’obligeant à croiser son regard noir. « Elle est préfète, excellente dans beaucoup de domaines et aura sûrement bientôt un excellent parti à son bras. Toi, tu n’as pas été nommée préfète, tu ne fais parti d’aucune équipe, tes fréquentations sont abominables et.. » Darcy la coupa. « C'est ça, à l’été prochain ! » elle fit une bise sur la joue de sa mère et courut droit sur le mur entre les voies neuf et dix. Elle eut tout juste le temps d’entendre sa mère crier « Quoi ? Tu ne rentres même pas pour.. » avant d’arriver dans le passage secret pour enfin voir le Poudlard Express.  Elle se mis tout de suite à la recherche de connaissances tout en continuant à avancer vers le train, persuadée que si Annabeth était déjà arrivée, elle serait déjà allée se cacher dans un compartiment afin d’éviter tout élève susceptible de l’interroger sur la prophétie.

« Lily, tu as bientôt terminé ? » la voix de sa mère retentit, tirant Lily du demi sommeil dans lequel elle était retombée après un réveil trop matinal à son goût. Aussitôt, son regard se posa sur les nombreux grimoires toujours sur le sol de sa chambre, et un léger sentiment de panique naquit en elle. « J’arrive dans cinq minutes ! » à peine avait-elle prononcé ces mots que la porte de sa chambre s’ouvrit. Heureusement, c’était son grand-frère, James, qui regarda quelques instants sa chambre avait de murmurer, presque admiratif : « Je savais que tu étais mal mais à ce point là.. » la jeune fille ne pût s’empêcher de rire, son frère avait un don pour détendre l’atmosphère. Elle fit quelques pas jusqu’a son miroir avant de confirmer. « Tu as raison, mes cheveux sont affreux. Tu peux t’occuper de ma malle ? La cape est dans le lit. » Alors que son frère prononçait la formule « Failamalle ! », Lily se passait une main dans les cheveux après avoir vainement cherché à localiser une brosse. Elle saisit ensuite son balais et sa baguette magique, qu’elle glissa dans sa poche. « James.. »  son frère, qui s’apprêtait à descendre la malle, se retourna, la regardant d’un air interrogateur. « Tu n’aurais pas vu Mystique, par hasard ? » Elle regarda partout autour d’elle, sans apercevoir l’ombre d’un chat noir. Mais alors qu’elle s’allongeait au sol, elle entendit à nouveau son frère user de sa magie. « Accio Mystique ! » Elle se releva aussitôt. « James ! » Le chat arriva quelques secondes plus tard pour atterrir dans les bras de James, qui tendit l’animal à sa sœur. Lily caressa l’animal, qui ne semblait pas traumatisé par l’expérience. Elle suivit son grand-frère dans l’escalier étroit. Ses parents et son autre frère attendaient  dehors, et dès qu’il les vit, Harry agita sa baguette magique. Presque aussitôt, le magicobus apparut devant eux. Un jeune garçon en descendit, et après avoir été payé avec un extra pour passer en priorité, il entreprit de monter les lourdes malles, sans cesser de répéter que c’était un honneur pour lui d’accueillir à son bord le célèbre Harry Potter et la presque aussi célèbre Ginny Weasley. A peine le bus était il reparti que Lily perdit l’équilibre, faisant tomber son chat qui partit se cacher sous une banquette. « Tu veux que je.. ? » « Certainement pas, James. » Il était hors de question qu’il fasse peur à son chat en l’attrapant à nouveau au moyen d’un sortilège. Elle accourut aussi vite que les secousses le lui permettaient et s’accroupit près de la banquette pour tirer lentement son chat avant de le serrer fermement dans ses bras. Enfin, le bus s’arrêta et Lily reconnue la gare de king’s cross.  Elle sortit à la suite de ses parents et de ses frères, leur laissant le soin de s’occuper de ses valises.

En arrivant vers l’avant du Poudlard Express, Cedrella souleva sans difficulté sa malle toujours allégée grâce à la magie et abandonna son chariot sur place. Elle enleva son long manteau gris pour révéler sa robe de sorcière qu’elle avait caché sous son manteau de moldu qu’elle glissa avec dégoût dans sa malle, pour son prochain voyage. Elle fit voleter sa malle devant elle en entrant dans le train et marcha rapidement jusqu'au wagon des préfets tandis que le train se remplissait de plus en plus. Elle fut toutefois la première à arriver dans le wagon de l’élite, et cala rapidement sa malle dans un coin avant de s’installer près de la fenêtre, tournée vers l’avant du train. A peine était elle installée que Scorpius arriva à son tour. Le visage de la jeune femme s’illumina aussitôt d’un sourire qu’elle ne réservait qu’à lui tandis qu’il la saluait sobrement d’un simple « Cedrella. » Beaucoup auraient pu se vexer ou croire qu’il lui reprochait quelque chose, mais elle le connaissait suffisamment bien pour ne pas prendre sa froideur naturelle pour autre chose. « Tu as passé de bonnes vacances je suppose ? » Elle lui sourit, hésitant à lui raconter de bons moments de peur qu’il n’ait pas lui même passé de bonnes vacances, ne voulait pour rien au monde lui faire de mal. « Tu supposes bien. Mon père nous a emmené mon frère et moi en France pour trouver l’une de leurs pégases pour voir si leurs crins ont du potentiel, j’y ai fait pleins de rencontres. » Evidemment, la petite sœur n’avait pas été invitée, sous prétexte qu’elle devait commencer à travailler pour le BUSE. « Mais tu m’as manqué, ça a été toi ? Tu n’as pas envoyé beaucoup de nouvelles. » c’était évidemment un euphémisme pour désigner la seule et unique lettre qu’il lui avait envoyé, mais elle ne voulait pas montrer que cela l’avait touchée, ni qu’elle y avait vraiment fait attention.