Soulagé que James ne se vexe pas face à ses paroles sur les sang purs, Adonis regrettait quelque peu de s’être exprimé avec une certaine maladresse. Dans des familles comme les Potter, on ne pouvait pas comprendre l’obsession de pureté de sang, la différence que cela faisait, et Adonis lui-même n’avait jamais vraiment compris, après tout, son meilleur ami était un sang mêlé. Mais c’était un héritage qu’on lui avait transmis, et étant le seul garçon de sa génération, on comptait sur lui, et il ne voulait pas être le dernier Kepingski de sang pur. Si encore il était fou d’une jolie sorcière de sang impure, il aurait pu réviser son point de vue, mais il avait toujours fait attention à s’en tenir éloigner pour éviter les problèmes. « Tu crois qu’elle sera plus libre de ses pensées lorsqu’il la laissera ou il sera déjà trop tard ? » En fait, Adonis doutait que Hélios laisse un jour Lily, qu’ils sortent ensemble ou non, et il était fort probable qu’il soit déjà trop tard. Pour lui, il était trop tard depuis le moment où elle avait choisi de croire Hélios plutôt que James, mais il refusait de lui avouer cela, ne désirant pas voir son meilleur ami se jeter par la fenêtre, ils étaient tout de même au septième étage. Il opta donc pour un haussement d’épaules qui n’engageait à rien, prenant une photo de leur professeur qui se dirigeait vers eux pour envoyer l’attention de James vers le nouvel arrivant. « Oh, James, cela vous allait particulièrement bien ! » Remarqua le professeur après avoir observé la photo prise par Adonis quelques minutes plus tôt, faisant rire ce dernier. James sauta de sa chaise, et Adonis se leva à son tour pour prétendre qu’ils travaillaient activement au sortilège. « Merci professeur, mais je le dois à Adonis, dont les talents ne sont plus un secret pour personne. » Souriant fièrement à leur professeur, Adonis repris sa baguette en main, prêt à recommencer son exploit, espérant que James ne suggérerait pas d’inverser les rôles. Après tout, James était beaucoup plus doué que lui en métamorphose, il était donc juste qu’il s’entraine plus que lui. « Vous devriez quand même vous entraîner un peu plus, vous pourrez ensuite rejoindre le troupeau que Dorcas est en train de faire par là. » Se tournant dans la direction indiqué, Adonis vit la préfète face à trois flamands roses parfaits. Elle devait avoir senti leurs regards posés sur elle car elle s’était alors retournée, répondant au signe d’Adonis par un sourire avant de se retourner pour redonner forme humaine à ses cobayes. Le professeur s’éloigna vers un autre groupe, et Adonis en profita pour se pencher pour murmurer à James : « Elle est de bien meilleure humeur depuis que je l’ai embrassé. » Fier de lui, il adressa un sourire complice à James, prêt à reprendre la séance d’entrainement.