Alors que les deux jeunes Serpentards discutent de la missive que Scorpius doit écrire à Annabeth, Cedrella a tout juste le temps de dire une dernière chose avant que des élèves de quatrième année ne gagnent la table. « Oui, si tu écris trop, tu auras l’air déjà conquis, et elle ne doit pas croire que tu es trop facile à séduire, sinon elle perdra son intérêt. » Le jeune Malefoy hoche doucement la tête avant de se tourner vers les autres élèves de leur maison. Il ne prend même pas la peine de se montrer discret, les quatrièmes années étant trop occupés à plaisanter sur le fait que leurs deux amis aient pu s’absenter pour flirter ensemble, pour remarquer les regards des deux préfets, s’étant posés sur eux. Scorpius ne tarde pas à se montrer préoccupé par ce qu’il vient d’entendre, s’empressant alors de se tourner vers l’Ollivander pour lui demander si elle a bien entendu la même chose que lui. « Oui.. Après James et Dorcas qui complotent dans un coin, Slughorn et McGonagall qui ne se montrent pas, voilà que Lily et Hélios disparaissent.. Tu crois que c’est lié ? » Scorpius sert alors quelque peu la mâchoire. Il sait qu’ils sont tous les deux sur la même longueur d’onde, qu’il ne peut pas en être autrement. Si Cedrella lui pose cette question, c’est qu’il s’agit d’une question purement rhétorique. « Ce doit être lié, oui. Il se passe juste quelque chose que nous ne savons pas encore. » soupire-t-il d’un ton monocorde. Alors que son regard balaye la pièce, ses prunelles finissent par tomber sur la table des Gryffondor, autour de laquelle, le directeur de maison s’active à distribuer les emplois du temps en jetant quelques regards frénétiques en direction de la table des Serpentards, comme pour surveiller les élèves restés sans référent. « Le professeur Londubat semble soucieux. » commente-t-il simplement, avant d’entendre des bruits de pas, lourds, s’approcher du bout de table où ils se tiennent. Et ce, malgré le brouhaha ambiant. Tournant la tête, Scorpius découvre le visage du professeur Slughorn. Celui-ci semble déjà exténué, quand bien même la journée n’a pas encore commencée, mais il ne cherche pas à leur faire part des soucis qui lui accablent l’esprit. Trop polis pour lui demander quoi que ce soit, les deux préfets se contentent de choisir leurs matières de l’année et de recevoir leurs emplois du temps. Se rendant compte qu’ils n’ont pas cours avant la deuxième heure, ils gagnent alors leur salle commune, sans oublier les quelques détails les intriguant, mais avec l’idée de rédiger la lettre qu’ils doivent envoyer à Annabeth.
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